Que pensez-vous du dispositif de gestion des évènements (DGE / BGE)?

Petit retour ici après presque 2 mois de test.
A titre d’info, notre COB a une circo de 21 communes, pour un secteur BGE comportant 99 communes…

Perso, j’ai pas pris beaucoup de BGE, en raison de 2 semaines de permission sur la période et 10 jours d’arrêt maladie…

Par contre, le mois d’avril aura permis de fonctionner en mode « période estivale » : entre les permissions et les arrêts maladies sur la COB, nous étions au même ratio d’effectifs qu’en été.

Résultat : beaucoup de permanences BGE pour certains personnels, qui accumulent de la fatigue et des RPC à attribuer (à cause des 11h non respectées entre 2 journées, les impératifs du service…).
J’ai récemment enchaîné 2 créneaux de BGE en 2 jours, suivis d’une journée de transfèrement, en sortie de maladie COVID, c’était pénible et fatiguant, j’ai le dos en compote.

2 militaires volontaires ont été positionnés sur le traitement des soit-transmis, on n’a donc presque plus de ST à traiter. MAIS, ces 2 militaires n’ont pas pour autant un allègement des BGE et PAM, et donc n’ont pas forcément plus de temps pour traiter les ST…

Les délais d’inter… je reviens pas dessus, c’est déjà suffisamment évoqué plus haut. Jusqu’à 45 minutes pour se rendre sur les lieux d’un tapage, vous imaginez ce que ça donne à l’ASL…

Il y a clairement un déséquilibre selon les secteurs. Certains sont très calmes, et les BGE ne sont que peu sollicités, résultat ils sont en patrouille pendant 6h sur un secteur très grand (donc pas question de rester à la brigade pour rédiger des pièces en attendant l’inter) et crament du gasoil pour pas grand chose. D’autres secteurs sont au contraire très actifs, et la BGE est débordée et a recours en permanence aux PAM TC pour les soulager…

Les principaux griefs portent sur les délais d’inter ; le fait d’intervenir sur des secteurs qu’on ne connaît pas forcément, et donc où il est compliqué de s’orienter dans l’urgence ; le dispositif qui n’est clairement pas adapté sur certains secteurs où l’activité est légère, ou au contraire là où l’activité est intense.

Un exemple :
Sur notre compagnie, les interventions sont rares entre 23h et 6h, et elles sont plutôt localisées sur des endroits très précis et toujours les mêmes.
Le créneau 1h-7h, c’est donc l’assurance de patrouiller clairement pour rien, ou de rester au bureau (avec le risque du coup d’être à 1h de route en cas d’intervention…).

Un autre problème porte sur les IRAS : par nature la BGE doit se tenir prête à l’intervention, c’est donc parfois compliqué de « chasser », sachant qu’on peut être à tout moment appelé pour partir (avec toujours cette notion de délai d’inter à rallonge selon l’endroit), et donc c’est difficile de se lancer sur un contrôle qui pourrait s’éterniser un peu.
On s’en tient à des choses rapides donc, principalement de la police route, en espérant ne pas tomber sur un gros truc…

Bref, sans dire que le système est mauvais, on peut au moins dire qu’il est loin d’être convenablement au point. Il y a manifestement beaucoup de choses qui n’ont pas été réfléchies, et s’il doit perdurer il faudra clairement consulter les effectifs de terrain et tenir compte de leurs remarques.

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