De professeur à SOG ?

Bonjour

J’ai 29 ans et je suis actuellement en pleine réflexion. Je suis professeur d’histoire contractuel. Je n’ai pas encore mon CAPES et je comptais le passer en 2024/2025.

Or, j’ai aujourd’hui des doutes. Je réfléchis très sérieusement au concours SOG depuis plusieurs mois. Je me renseigne donc énormément sur la vie de gendarme et ce forum est une mine d’or, merci !

Je voudrais savoir s’il existe ici d’anciens professeurs de l’éducation Nationale ayant sauté le pas. J’aimerais avoir leur ressenti, savoir s’ils sont heureux de ce choix. Je ne me fais absolument pas d’illusions sur le changement brutal de rythme (vacances, heures de travail etc…), mais un témoignage peut être riche en apprentissages. C’est un changement de vie important que je ne prends pas à la légère surtout avec une femmes et deux enfants.

Merci à vous !

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Bonjour,
Je ne suis pas professeur… mais réserviste et lauréate du concours de Mars 2023 en attente d’incorporation.
Ta réflexion est intéressante avant de changer de « carrière » as-tu pensé à faire de la réserve ? cela serait un compromis parfait pour poursuivre ta carrière dans l’enseignement et intégrer la gendarmerie.
En termes de profession, l’enseignement te permettra d’avoir des horaires fixes (pas de travail de nuit… sauf pour corriger les copies). A l’inverse en gendarmerie, tu auras plus de contraintes. En fonction de ton bagage, le concours d’Officier sur Titre pourrait être intéressant :smile: c’est a toi de voir… :smile:

Bonjour

Merci pour ta réponse

Oui je pense vraiment faire la réserve. Je les ai contacté mais ils n’ont pas de besoins pour le moment. Je dois réessayer fin août.

Mais comme réserviste, arrive-t-il que l’on aille sur le terrain ? Les tâches confiées au réserviste peuvent elles évoluer avec l’expérience de ce dernier ? Existe-t-il un maximum d’années de services comme réserviste ?

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  1. Tu n’iras que sur le terrain car c’est l’essence du métier et qu’en qualité de réserviste APJA tu n’as pas vocation à faire de la paperasse derrière un bureau.

  2. Tes tâches évolueront au gré de ton grade, notamment quand tu deviendras chef de patrouille après qqs années.

  3. Limite d’âge d’emploi fixée actuellement à 72 ans, tu peux donc faire.une carrière complète de réserve.

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Ayant eu un parent professeur, j’ai pu voir d’assez prêt ce que pouvait être le travail qui vous incombe.

Malgré tout, il reste effectivement très différent de la gendarmerie.
Comme dit plus haut, ça va dépendre des sacrifices que vous acceptez de faire.
Par ailleurs, de savoir ce que vous quittez et pour quel métier.

Si c’est le judiciaire qui vous intéresse, vous allez passer par une brigade territoriale. En fonction des affectations, le mode de vie et la vie sociale se voient complètement modifiés.
Entre les astreintes, les heures non anticipées que vous passerez au bureau suite à une affaire à traiter urgemment, les horaires de nuit et ce qui s’en suit, il faut vous préparer à l’éventualité que ce changement de vie ne vous convienne pas.

C’est un métier qui, bien que passionnant, est extrêmement chronophage et prenant mentalement.

La vie en caserne, c’est particulier aussi. On aime ou on déteste, mais on vit quotidiennement avec ses collègues de travail en tant que voisins.

J’ai tendance à dire que c’est un mode de vie.

Concernant votre couple, c’est un peu pareil. Ayant un conjoint qui travaille dans le civil, il est très compréhensif vis à vis de mes horaires et on arrive à s’organiser différemment. Il m’a toujours connu dans le métier et c’est devenu normal pour lui.
Nous n’avons cependant pas d’enfant et je crois savoir que c’est une organisation à trouver lorsqu’on en a en tant que Gendarme !

Maintenant, ça reste un beau métier. Mais effectivement, tentez d’abord la réserve. Ça vous permettra de discuter avec des militaires présents en brigade, de voir leur manière de fonctionner, leurs difficultés et ce qui s’en suit.
Ça peut être un bon moyen d’infirmer ou de confirmer vos doutes, plutôt que de vous lancer dans une aventure sans vraiment être sûr de votre choix.

Je vous souhaite de trouver votre voie en tout cas.

Bon courage pour la suite !

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Merci pour vos réponses très complètes !

Ce forum est vraiment très utile.

Je vais effectivement attendre une place en réserve

Et merci Louise pour ce témoignage très détaillé ça fait vraiment réfléchir.

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En voyant vos témoignages je me pose aussi des questions sur la police. Je suis éligible aux concours d’officier de police. Mais j’ai une impression, peut être complètement fausse, c’est que la police est moins rigoureuse concernant le code de déontologie. Raison pour laquelle je préférais la gendarmerie (cadre sérieux et militaire). Mais après tout, les conditions sont très différentes (salaires, horaires etc…). Étant donné que ce sont les métiers de l’enquête et du renseignement qui m’attirent particulièrement

Par ailleurs, la réserve ouvre les portes du concours interne de sous off !

En pratique, le concours OFF police est plus simple que le concours OFF de gendarmerie. Concernant la rigueur… je pense qu’en termes de déontologie, c’est la même chose (code de déonto commun en police et gendarmerie) cependant la réelle différence est sur le statut. Pour moi un militaire sera toujours plus carré qu’un fonctionnaire :grin:

Oui c’est exactement pour cette raison que je me tournais naturellement vers la gendarmerie.

Mais je pense que le mieux est que j’attende que de la place se libère en réserve pour mettre un pied dans le milieu. Et si vraiment c’est le gros coup de coeur je tenterai le concours SOG après mon CAPES pour assurer mes arrières. Ça me paraît prudent comme approche. Surtout avec deux enfants et une femme. Je ne voudrais pas changer la vie de tout le monde sans bien savoir où je vais

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Bonjour. Je suis dans la même situation que vous, sauf que je suis enseignant titulaire (fonctionnaire) de lettres-histoire-géographie depuis plusieurs années. J’aurais souhaité savoir si, en tant que fonctionnaire, en cas de succès au concours de SOG, j’ai le droit ou non de conserver mon avancement et mon indice de rémunération. Est-ce que quelqu’un aurait la réponse à cette question ?

Je vous remercie.

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Commentaire censé et plein de mesure. Et que ça fait du bien de lire une telle syntaxe !

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Je suis professeur des écoles. Je suis réserviste depuis juin 2024. J’ai décidé de franchir le pas et de passer le concours SOG. J’attends les résultats et me prépare à changer de vie. Comme toi, je me demande ce qu’il en est de la conservation de notre échelon car j’ai entendu les 2 versions : on garde rien où on garde un équivalent …

En tant que fonctionnaire, on devrait logiquement pouvoir conserver notre indice (malgré le changement de ministère).

Je pensais que oui mais on m’a répondu l’inverse sur le forum.

Bonjour,
C’est difficile de garder son indice car l’indice d’un échelon 1 de professeur des écoles ou de professeur certifié (IB=444 si je ne dis pas de bêtise) correspond à l’échelon 1 d’un sous-lieutenant de gendarmerie. L’indice brut (=indice majoré depuis le 01/08/2023) pour un EG est 367…

Effectivement l’indice en tant qu’enseignant est bcp plus haut. Pas forcément avoir l’équivalent en terme d’échelon mais au moins en terme d’années. Pour ma part je vais rentrer en école à 34 ans, repartir avec l’échelon 0 ça pique un peu. Si je pouvais au moins partir avec mes 11 ans d’enseignement ce serait pas mal, soit environ un échelon 4 de gendarme me semble-t-il.

Je n’ai pas ce problème pour ma part. Je suis professeur depuis peu et seulement contractuel. Donc je n’ai même pas augmenté d’échelon

Un échelon 4 de gendarme correspond à l’indice 433

En fait, les seuls à pouvoir bénéficier d’une ancienneté acquise dans la fonction publique sont « Les gendarmes, qui ont eu auparavant la qualité de volontaire dans les armées ou de policier adjoint recruté en application de l’article L. 411-5 du code de la sécurité intérieure », et qui « sont classés, lors de leur nomination au grade de gendarme, avec une reprise d’ancienneté égale aux trois quarts des services accomplis en cette qualité. » (Décret no 2023-675 du 28 juillet 2023 modifiant le statut particulier du corps des sous-officiers de gendarmerie)