Le diplôme d'arme accessible à davantage de militaires de la Gendarmerie

Il était jusqu’à présent réservé aux gendarmes mobiles. Désormais, d’autres militaires de la Gendarmerie vont pouvoir passer le diplôme d’arme. D’après ce nouvel arrêté – signé par le général de division Christophe Boyer, l’adjoint au directeur des personnels militaires de la Gendarmerie –, les militaires concernés sont ceux ayant reçu l’agrément pour rejoindre la gendarmerie mobile, ou bien les gendarmes affectés dans un peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig), un peloton spécialisé de protection de la gendarmerie (PSPG), chargé de la sécurité des centrales nucléaires, ou encore d’un peloton de sûreté maritime et portuaire (PSMP) de la gendarmerie maritime.

Un pas de plus vers la professionnalisation des Psig :

L’ouverture de ce diplôme aux gendarmes départementaux spécialisés dans l’intervention du quotidien fait partie de plan de modernisation et de professionnalisation des Psig, souhaité par le directeur général Christian Rodiguez à la suite du retour d’expérience sur le drame de Saint-Just. En décembre 2020, plusieurs gendarmes avaient perdu la vie sous les balles d’un forcené dans cette commune du Puy-de-Dôme. Des actions de formation communes avec l’armée de Terre avait également été initiées pour les militaires des Psig, sur la thématique du combat en milieux urbain et rural.

Une formation divisée en deux grands blocs :

Sésame indispensable aux sous-officiers de carrière pour monter en grade et accéder aux fonctions d’encadrement intermédiaire, ce diplôme permet également d’obtenir le titre de « technicien supérieur de la sécurité publique ». Pour demander à passer le diplôme d’arme, les militaires candidats doivent être sous-officiers de carrière, ne pas avoir reçu de sanction disciplinaire et être âgés de moins de 36 ans au 31 décembre de leur année de candidature. Ils doivent en outre avoir validé les épreuves du contrôle de la condition physique des militaires prévu pour les unités d’intervention.

La formation du diplôme d’arme est divisée en deux grands blocs: une formation théorique et technique, puis un stage national de formation tactique organisé par le centre national d’entraînement des forces de gendarmerie (CNEFG) de St Astier. A l’issue de la formation, en cas de réussite, le diplôme d’arme est délivré par le commandant des écoles de la gendarmerie nationale. Auparavant, c’est le sous-directeur des compétences, qui était chargé de l’attribuer. Une évolution logique au regard de la réforme en cours de la chaine de recrutement et formation de la Gendarmerie, ayant pour vocation la mise en place d’un opérateur dédié, basé à Rochefort.

Attribution de la qualification de moniteur en intervention professionnelle :

Autre nouveauté, la réussite de cette seconde partie de la formation au diplôme d’arme entraine l’attribution de la qualification de moniteur en intervention professionnelle (MIP). Une qualification permettant notamment de participer à la formation des autres gendarmes aux techniques d’intervention, telles que la maitrise sans arme d’un adversaire, l’habilitation au port et à l’usage de la matraque télescopique ou encore du pistolet à impulsion électrique Taser. Par équivalence, le diplôme d’arme et la qualification de MIP sont également attribués aux gendarmes détenteurs du brevet d’équipier du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN).

Source : l’Éssor

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