Mal-être en école de gendarmerie

salut à tous,

Je suis actuellement en école de gendarmerie depuis 1 mois et demi et je traverse une période assez compliquée.

Je me sens déjà physiquement et mentalement épuisée. Je n’ai pas de camarades proches à qui en parler, et je n’arrive pas à trouver les mots pour m’ouvrir à mes cadres.

J’ai du mal à suivre, je perds en motivation, et parfois j’ai juste envie de tout arrêter
Mais d’un autre côté j’ai pas envie d’abandonner mon rêve d’être gendarme.

Est-ce que d’autres ont déjà vécu ça ? Comment vous avez fait pour tenir ou en parler ?

Merci d’avance à ceux qui prendront le temps de répondre.

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Salut !
Je suis personne et je n’ai pas du tout vécu ce que tu es entrain de vivre néanmoins j’ai lu pas mal de RETEX sur le forum et j’aurais tendance à te dire que ce mal être est « normal » en école.
En effet, la vie a l’école est très intense que ce soit physiquement et mentalement (beaucoup de sport et de cours). C’est un rythme de vie très intense (journées chargées, réveil matinal). Ce qui peut causer une grande fatigue car pas habitué.
Mais si le métier de gendarme de plaît et que c’est vraiment ton rêve ne lache rien, il te reste plus que 2mois. Après je pense que c’est aussi un avant goût de la vie chargé d’un gendarme sur le terrain. Mais c’est peut être aussi qu’une question d’adaptation…
Je te conseillerais d’essayer au minimum de finir ta scolarité et si jamais ça ne va pas du tout arrête même si ce n’est pas le but.
Garde ton but en tête et essaie de profiter de la moindre seconde pour te reposé.
Je répète encore une fois que je suis qu’un simple civil qui prépare le concours GAV et que je répond en fonction de mon point de vu et de ce que j’ai pu lire.
Bon courage !

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Je l’ai vécu, pas pendant la formation SOG, mais plutôt pendant la formation GAV, comme toi, qui était beaucoup plus intense psychologiquement. 1 à 2 mois avant la fin j’ai dit à un cadre que j’hésitais à partir, il m’a un peu reboosté. Après, je me suis mis dans la tête que l’école n’était pas la réalité du job, que ce qui m’attendais après était beaucoup mieux (et ce fût réellement le cas, j’ai ensuite vécu mes 3 années de GAV comme mes meilleures années professionnelles). Il ne fallait donc pas que je lâche.

Je me souviens, j’avais pris un petit calendrier, je rayais les jours un par un en étude le soir.

Tu sais, ce que tu ressens beaucoup le vivent sans forcément oser le dire. L’école, c’est une période très particulière, intense, parfois dure physiquement, mentalement, et émotionnellement. On est loin de sa famille, on perd ses repères, on est soumis à la pression des évaluations, du futur classement. C’est normal que tu te sentes fatiguée ou découragée.

Mais rappelle-toi une chose : ce n’est qu’un passage, pas une fin en soi. Ce que tu vis aujourd’hui forge déjà la gendarme que tu deviendras demain. Les doutes, la fatigue, les coups de mou, ce sont des signaux, pas des défaites. Il n’y a pas de honte à les ressentir. Et il y a du courage à venir en parler ici.

Essaye de t’entourer de petites routines : un moment de calme le soir en écoutant un peu de musique ou en lisant un bon bouquin, une photo qui te motive dans ton placard, ou ce petit calendrier dont je te parlais, où chaque jour rayé est une victoire de plus :flexed_biceps:

Tu es loin d’être seule, et surtout, tu n’es pas moins légitime que les autres parce que tu doutes. Au contraire, c’est la preuve que tu prends cette formation et ce métier à cœur.

Alors accroche-toi. Un jour, tu regardera en arrière avec fierté en te disant : « J’ai failli lâcher… mais j’ai tenu. »

Et si tu veux en parler en privé, n’hésite pas. On est tous passés par des hauts et des bas, et on est là pour se soutenir :slight_smile:

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Il faut rester focus sur ton objectif, ton rêve. Si tu as longtemps attendu d’être à ce stade, souviens en toi. C’est là que le mental doit faire son travail. Il ne faut dans ces périodes, je trouve, pas trop s’écouter. Se mettre en mode « machine », sans trop réfléchir, pour continuer à avancer. Penser à la suite, à l’issue, se dire que tu seras fière de toi.
Et puis que si finalement tu abandonnes, tu n’étais pas fait pour ça. Alors si tu penses que tu es faites pour la gendarmerie, ne te laisse pas le choix que d’y arriver.

Tes cadres de contact (cadre en renfort, commandant de peloton ou adjoint, ou ton ADU/AE, seront à l’écoute. Ne pas hésiter à aller leur parler. Bon courage

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Oui, j’avais vécu ça… au début, j’avais énormément de mal, mais à la fin tu finis pas t’habituer: effet de résilience.

Salut,
Je ne vais pas jouer le psychologue de comptoir mais seulement essayer de t’apporter ma réponse, je dis bien MA et non LA on est d’accord. Même si pour moi la période école est assez lointaine, j’ai le souvenir d’avoir vécu comme mes camarades de promo des moments compliqués où l’éloignement de la famille, la fatigue, les cours à ingurgiter et l’ambiance typique pèsent sur le moral. Il faut savoir que ce ressenti tout le monde l’a à un moment donné de la formation, une fois ou plusieurs… L’important est de ne pas se laisser glisser dans un mood négatif où on ne voit plus que les mauvais côtés. Même si tu dis que tu n’as pas de camarades assez proche pour en parler, peut-être que ces camarades là pensent la même chose de leur côté ? Du moins certains il y a fort à parier que c’est le cas. En ce qui me concerne je franchirais le pas en amorçant la conversation, tu vas vite te rendre compte de l’adhésion. Comme d’autres ont pu te le dire plus haut, tu as également des cadres avec qui évoquer le sujet si tu te sens d’aller leur en parler. Les formations sont difficiles, exigeantes, pour un jeune qui sort souvent du cercle familial. Refaire la même formation avec 10 ans d’ancienneté dans l’institution n’aurait pas le même impact sur ta personne. Ce n’est pas facile de tout intégrer, tout accepter sans broncher, tout endurer… Il y a des moments top et des moments flop c’est normal. Quand ces moments flop reviennent trop souvent c’est important d’avoir du soutien pour avancer. Celui ou celle qui t’écoutera aujourd’hui sera celui ou celle qui te parlera de ses difficultés demain…

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