RETEX sur le processus de ma candidature

Bonjour, je m’appelle Victoria et j’ai voulu intégrer la gendarmerie en tant que GAV APJA. Je crée ce sujet pour vous expliquer comment j’ai été traitée en voulant intégrer la gendarmerie.

Tout d’abord le rendez-vous avec le sous-officier de recrutement : je suis titulaire du bac général et j’ai arrêté la fac de droit car je me voyais faire carrière dans la gendarmerie.
Le sous-officier me prédit une carrière chez McDonald si j’échoue au test car j’ai arrêté mes études et qu’avec un bac on ne peut rien faire. Je le prends comme une petit pique pour me désorienter et répond que ceux qui sortent de la 3eme sans diplôme ont vraiment du souci à se faire.
Petit rappel : GAV est accessible avec ou sans diplôme, personne n’est mis à l’écart normalement.
Il se permet de renchérir en jugeant stupide l’arrêt de mes études de droit. Décidément il ne veut pas encourager les jeunes à s’engager mais doit être en collaboration avec McDonald LOL.
J’en conclus que c’est pour tester notre obéissance et résilience face à l’autorité, alors, comme ferait un futur petit soldat je me laisse rabaisser. Ce n’est que le début et le respect est une qualité qui semble avoir disparu chez les gendarmes…

Je passe les tests que je réussis, mais je suis convoquée pour l’entretien complémentaire avec un psychologue.
Je reçois une convocation en juin qui, au final, est supprimée sans aucune explication, sachez qu’à la gendarmerie personne ne sait jamais rien concernant le temps d’attente entre chaque étape de recrutement, notamment la plus longue : celle de vos tests écrits, on vous dira entre 3 et 9 mois. Le truc c’est qu’on est pas tous fonctionnaires et que lorsque l’on trouve un job d’été d’une durée de plusieurs mois on est bloqués car on peut être appelés par la gendarmerie pour la prochaine étape.

Bref, l’entretien est donc reporté un mois après, en juillet à 9h. Il faut arriver 30 minutes à l’avance donc à 8h30 je suis à la gendarmerie de Bouliac, je cherche la salle d’attente et je me trompe avec la salle des psychologues, je me fais vite raccompagner avec une petite réflexion : " vous avez pas vu les panneaux pour aller dans votre salle", elle était en pause café et n’avait surement pas eu le temps de le boire.
J’ai donc attendu 2h dans la salle d’attente, 2h à attendre alors que mon entretien devait commencer à 9h. Je me suis demandée si j’ étais bien chez les militaires ou chez les petits bureaucrates. La ponctualité est normalement très importante, aucune entreprise ni employeur ne fait attendre un futur candidat pendant 2h.
Après une longue pause bien méritée j’imagine, elle décide de venir nous voir ( on était 3 dans la salle) pour nous expliquer rapidement le déroulement de l’entretien qui dure 1h par personne plus ou moins puis disparait pendant 20 minutes.

Petite info : je ne suis pas encore motorisée et aucun bus ne passe donc ma mère m’a amenée et a attendu 2h avant de se faire gentiment pousser vers la sortie car elle gênait, elle me demande de l’informer quand mon tour arrive pour pas que j’attende trop longtemps dehors et elle rentre.
Quand vient mon passage, je demande à la psychologue si je peux avertir ma mère que je passe pour qu’elle vienne me récupérer des que je finis, je tiens à préciser que je le demande car envoyer un texto devant quelqu’un est un manque de respect pour moi.
Elle m’interdit de le faire car elle trouve cela inutile et que je n’ai cas attendre ma mère dehors, (comme si on habitait à 5 min de chez eux); voulant faire bonne impression je ne dis rien et range mon tel, je m’écrase une fois de plus.

Sachez qu’aucune explication ne vous est donnée si vous réussissez pas l’entretien complémentaire, on vous propose de le repasser mais si vous ne connaissez pas les raisons de votre non-agrément vous le raterez encore.
Si c’est au niveau de la maturité cela peut évoluer mais si c’est dans votre caractère vous n’allez pas le changer et vous relancez dans le concours pour perdre 1 an.

Ma candidature s’est donc arrêtée la sans aucune explication, j’ai donc appelé le numéro indiqué sur le mail de la convocation pour l’entretien complémentaire. On m’a répondu que la psychologue donnait simplement un avis, que le dossier partait à Paris et des personnes qui ne m’ont jamais vu ni écouté prennent une décision sans en informer la psychologue.
Elle est, sois disant, jamais au courant si les candidats qu’elle a reçus partent ou non.

Voila comment s’est déroulée la procédure de recrutement. Ne pas avoir été prise m’a ouvert les yeux sur la façon dont un candidat est traité, ça laisse à désirer…

Bonjour c’est malheureux d’entendre un retour si mauvais, l’expérience a été bien différente pour moi (je peux vous la décrire si cela peut voud aider à appréhender un autre point de vue).
Mais que ce soit pour travailler à la gendarmerie, chez Mcdonald ou au Vatican. La possibilité de rencontrer des personnes plus ou moins agréables voir qui te méprise complètement, est bien réel.

D’autre part les recruteurs/psychologues doivent voir passer de sacré phénomènes si vous me permettez l’expression. Ayont un peu de patience avec eux leurs job n’est pas de tout repos non plus !

Vraiment navré de votre mauvaise expérience, si ce n’est pas indiscret que comptez vous faire maintenant ?

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C’est vraiment dommage pour toi, j’ai du tirer le bon numéro car le référent recrutement que je suis allé voir était top (il avait même une lettre de félicitation pour sa qualité de référent recrutement). Si jamais tu n’est pas trop dégoutée, essaie de prendre rendez-vous dans une autre gendarmerie.

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Ton « expérience » se résume en 3 étapes, qui ne sont certainement pas les plus représentatives de la vie en gendarmerie:

  • Pour le recrutement, ils te testent. Certains moins délicatement que d’autres. Sache que quand je passais le concours, on disait que si l’entretien s’était bien passé, c’est que tu n’étais sûrement pas retenu, par contre, si on te cherchait et que tu repartais avec un mauvais sentiment, bizarrement tu avais de bonnes chances de réussir … Voilà un peu ce que ça donne donc ce que tu as vécu ne m’étonne nullement.

  • Sur les délais de recrutement, clairement, je comprends que ce soit chiant. Mais la gendarmerie, c’est une grosse machine et elle ne peut pas s’adapter à tout le monde et faire des retours réguliers à chacun sur l’évolution de leur dossier. Toi, en revanche tu peux essayer de les appeler, avec tact et parcimonie, pour tenter d’obtenir plus de précisions et après … bon, faut bien tomber …

  • Pour la psy, j’ai l’impression que tu es tombé sur quelqu’un qu’on qualifiera de « spécial ». Sur le résultat, moi j’ai été recalé à ma 1ère tentative par le psy, mais je l’ai eu la seconde fois, donc non, ça veut rien dire. Un psy c’est humain, ça peut se tromper et on a jamais vu quelqu’un être capable de juger correctement une personne en 1 heure, on essaie. Tout ça pour dire qu’il faut pas non plus les mettre sur un piédestal. Peut-être ont-ils perçu ton choix d’arrêter tes études en cours de route comme de l’inconstance. Inconstance qu’on retrouve souvent chez des gens intelligents (et vu comment tu écris, tu sembles l’être). A ce moment, ils attendent de toi que tu reviennes. Si on te renvoie par la porte, passe par la fenêtre pour montrer que c’est bien ça que tu veux faire.

Le recrutement, c’est parfois frustrant parce que de A à Z, t’as l’impression qu’on a pas besoin de toi. C’est là qu’il faut que tu restes forte. Mais si tu as écris tout ça ici, c’est que tu re-tenteras ta chance, n’est-ce pas?

Mais pourquoi pas directement SOG ? Tu sembles avoir largement le niveau …

A bientôt, sur une intervention ou dans le cadre d’une procédure :wink:

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Malheureusement j’ai eu un peu la même expérience mais en école, entre le harcèlement des camarades de chambre, les blessures et un départ fortement suggéré, sans explications, je peux comprendre ta frustration.
Sache que ce n’est pas la première ni la dernière fois que tu auras une mauvaise expérience, que ce soit dans l’institution ou non, mais ne t’en fait pas, on fini toujours par s’en remettre :wink:
Courage dans tes démarches !

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bonjour, merci de ton message mais ce qui me choque le plus c’est que la psy que j’ai vu a du laisser un mauvais avis sur moi qui a été transmis à Paris et ils on pris leur décision. Donc en gros des personnes me jugent pas apte sans me voir à l’épreuve, alors que moralement et physiquement je me suis entrainée.
je pense ne pas être fait pour obéir et me faire marcher dessus sans rien dire parceque même s’ils bousculent les jeunes pour voir leur résistance, les manques de respect successifs sont peu tolérable pour moi.
Et le fait que j’arrête mes études pour rentrer en gendarmerie prouve que j’ai trouvé ma voie rapidement et surement contrairement à d’autres qui poursuivent des études qui ne les intéressent pas juste pour se pavaner avec un bac +3. J’avais dis au recruteur que les études de droit m’intéressaient plus du tout donc à quoi me sert une licence ( si j’y arrive jusque la) pour au final me reconvertir vers autres choses ? le temps est précieux et je suis encore libre de l’utiliser comme bon me semble.
je vais peut être essayer de voir le métier de plus près en rentrant comme réserviste. D’ailleurs en étant ajournée jusqu’en février 2022 est ce qu’il est possible de rentrer comme réserviste dans l’armée au moins avant ou suis-je ajournée de tout corps d’armé ?
et pour répondre à la question de pourquoi je suis pas rentrée en tant que SOG, parce que le centre d’information de la gendarmerie m’a déconseillé pour diverses raisons : le fait que j’ai seulement 19 ans, pas fait d’études supérieures et puis les sous off commandent une équipe donc être une fille de 19 ans qui commande des mecs plus vieux je pense que j’aurai pas passé de bonnes journées mdr, de plus, la conseillère m’a dis que même si je réussis les épreuves, ils favorisent les plus vieux et les plus diplômés donc bon…

tu es bien tombé, tant mieux pour toi
le souci vient du fait que ma personnalité ne colle pas donc je pense ne pas être fait pour ce métier.
bon courage à toi pour la suite.

ils ont choisi ce métier de psy donc je risque pas de les plaindre, ils sont censés étudier notre personnalité scrupuleusement et justifier leur décision lorsqu’il nous juge non apte, parceque le recrutement nous fait perdre bcp de mois et le minimum c’est d’expliquer pourquoi, je ne suis pas à leur service encore. « Leur job n’est pas de tout repos »… ils se soignent avec leur pauses café et leurs horaires de bureau, le gendarmes sur le terrain fait fasse à plus dur il me semble.
lorsqu’on aime pas les gens et son métier on se reconverti !

Ecoute, après ta décision t’appartient mais, tu sembles avoir un caractère bien affirmé, et on pourrait se dire que c’est nécessaire dans ce métier, et c’est le cas mais ça dépend avec qui. « Obéir et me faire marcher dessus sans rien dire », oui et non. Moi quand j’ai choisi ce métier, certains amis m’ont dit: Comment tu peux accepter de faire tout ce que l’on te demande comme un bon petit soldat, etc etc … comme si j’acceptais d’être un imbécile inconscient ou une marionnette. C’est une simple histoire de COHESION. Dans la gendarmerie, comme dans l’armée, c’est essentiel. Imagine toi sur une inter sensible, on te donne des ordres, et certains commencent à râler « Ah non, ça je fais pas » , et bien, ça met tout le monde en danger, ça fout le bordel. Hors, le bordel, c’est le chaos, et nous, ce que l’on veut, c’est de l’ordre, donc le contraire. Si t’as pas envie de faire ce que l’on te demande, tu le fais quand même par esprit de groupe, et après tu peux débriefer quand la situation est figée, posée. Cette capacité à obéir à un ordre est donc une composante essentielle dans le métier (tant que l’ordre donné, bien entendu, n’est pas illégal, c’est le seul cas de figure où tu peux refuser un ordre). Niveau recrutement, pour s’assurer que les candidats aient cette disposition à cesser de penser à « leur bonne moralité et leur conviction personnelle », cette « liberté individuelle » du « moi, moi, moi » promue dans la société actuelle et dans le civil, n’est pas cohérente avec notre action, nous c’est le groupe, dirigé par un chef. Et il peut être con le chef parfois … mais voilà, à chacun de prendre ses responsabilités. Après, je trouve que cette aptitude à respecter les ordres, c’est aussi une forme de modestie (avis perso). Donc je disais pour le recrutement, ils doivent s’assurer que tu ne risques pas d’avoir un tel comportement, et ils t’éprouvent par ces actes (rabaissement, injustice, …) Parce qu’avoir du caractère, c’est pas forcément gueuler comme un putois, c’est garder la tête froide, c’est endurer et limite souffrir en silence. Après je te rassure, tout cela s’est tout de même adouci à notre époque. De là une hypothèse: la psy n’a-t-elle par eu peur en ressentant ce « caractère affirmé »? Même si tu t’es montré docile le jour J, elle a pu le percevoir autrement … et comme je te disais, c’est une psy et pas Dieu, elle a pu se tromper.

Pour le reste, le recrutement en gendarmerie et en armée n’est pas le même, donc rien ne t’empêche de tenter la réserve dans l’armée. La réserve en gendarmerie, ça dépend selon ta région, certaines en ont peu besoin et d’après ce que j’ai entendu, c’est long de faire un dossier et d’être ensuite employé. Enfin, perso, je te le déconseille …

Sur le fait qu’ils te conseillent GAV, il faut savoir que comme pour l’hôpital, la notion de rentabilité est entrée aussi dans la gendarmerie. Tu as 19 ans et tu seras plus vite rentable en passant par GAV avec leur paye de misère. Mais niveau responsabilité, tu vas vite t’ennuyer parce que les GAV, on leur laisse les basses oeuvres parce qu’ils n’ont pas le niveau de responsabilité permettant de faire des enquêtes, de prendre contact avec le magistrat, etc. GAV, c’est juste bien pour rentrer dans le métier quand tu n’as pas le Bac. Donc moi, à ta place, je leur dirais merde et je ferai sous off direct. S’il te refuse pour des raisons comme ça, ils assumeront. Moi je trouve ça dommage pour l’institution que des gens comme toi, dont on a terriblement besoin en brigade, lâche l’affaire parce qu’ils sont tombés sur des personnels qui ont réussi à les dégouter plutôt qu’à les aider et les renseigner (la remise en question est toujours possible si on a pas laissé la bonne impression qu’il fallait) mais bon, des choses « dommages » dans la vie, il y en a beaucoup comme ça. A toi de voir si tu peux supporter ça pour ensuite, être un + pour la société. On en revient à l’idée de servir, humblement, modestement. A mon sens, rare sont les métiers qui permettent cela. Tu te sentirais utile toi en étant banquier, ou commerçant ? Je dis pas que c’est inutile, mais dans ces métiers, tu travailles pour toi, et uniquement pour toi. En GD, tu travailles pour les gens, les bons comme les cons, tu n’es de toute façon pas un juge, bref voilà … Moi je rentre chez moi souvent fatigué mais avec un sentiment qu’aucun autre métier ne saurait m’apporter: celui d’aider des victimes à être reconnu en tant que telle et d’obtenir réparation d’un préjudice qu’elles ont subi, et d’amener les « méchants » à réfléchir à ce qu’ils ont fait, dans l’espoir de les ramener dans le giron des gens sans problèmes, en prenant notamment en compte leur passé, leur défauts, leur manques, etc … sans être un bourreau ou un moralisateur. C’est limite « christique » tout ça … Enfin, après, tout ça, c’est mon avis mais voilà, tu feras ce qu’il te semble être bon et juste, et tu te méfiera de ton « égo » et de ses réactions sur toi. Après la vie est longue, rien ne t’empêche d’aller faire autre chose et de revenir dans quelques années, tu n’as que 19 ans … Désolé d’être aussi brouillon dans mes explications, j’ai fait ma journée :smiley:

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