Le concours de sous-officier (pour ceux que ça intéresse)

Le deuxième jour de cette série d’épreuves, j’étais convoqué pour les entretiens. Là, je vous le dis de suite, c’est vraiment l’épreuve qui fait la différence.
Si l’EPG est soumise à un coefficient 3, l’entretien avec le jury est, lui, coefficient 7 ! Donc même si au sport c’est pas top, rien n’est encore perdu.

Il y a deux entretiens consécutifs.

L’un avec un jury composé de deux gendarmes. Le mien, c’était un maréchal des logis chef de la départementale et un adjudant-chef de la mobile. Mais d’autres ont eu un lieutenant ou un lieutenant-colonel et un major…
Le but est de jauger vos connaissances sur le métier, voir à quel point vous vous êtes informé, évaluer votre motivation, mais aussi de savoir un peu qui vous êtes, quel esprit vous avez… C’est une espèce de mix entre une épreuve de bac et un entretien d’embauche, en fait.

Vous tirez un sujet au hasard parmi plusieurs qui vous sont donnés. Vous avez 10 minutes pour le préparer, isolé, puis vous disposez de 20 minutes d’entretien. Vous restituez ce que vous avez sorti du sujet, puis on vous pose des questions.
Le sujet peut porter sur presque aussi vaste que les sujets de composition de l’écrit. J’ai tiré « Le sport. École de la vie ? », et je n’en étais pas mécontent. Je pense avoir dit un maximum de chose, car on ne m’a pas posé de questions dessus. Puis on a évoqué plein de choses. Mon âge (j’ai 34 ans), où je me voyais dans 10 ans, quel corps de la gendarmerie j’aimerais intégrer (mobile, départementale, GR), quels métiers de la GN m’intéresseraient, pourquoi la GN et pas la PN, quels sont les avantages du métier, ses contraintes, pourquoi moi plus qu’un autre… Je pense leur avoir fait bonne impression sur ma motivation et mes informations sur la GN. J’ai vraiment un bon ressenti de cette épreuve.

Pour finir, un entretien avec un psychologue. Ici, il s’agit de dresser un profil et de déterminer si ce profil est compatible avec la fonction. Mais il ne s’agit pas juste de savoir si on peut ou pas vous confier un uniforme et une arme, mais aussi ce qui vous touche, si vous êtes stable, si vous êtes calme ou impulsif, si vous acceptez d’intégrer une chaîne hiérarchique, les moments de votre vie qui ont pu vous perturber, votre parcours personnel, professionnel, les choix que vous avez fait, pourquoi vous les avez fait…
Ici, c’est vraiment difficile d’avoir une appréciation de ce qu’on a pu dire. C’est un psy, quoi, il analyse tout ce qu’on dit, la façon dont on le dit… et en même temps il faut pas y aller avec ça en tête, sinon ça sera tout sauf spontané et naturel, et ça se verra… C’est pas évident. Et surtout, se livrer à un inconnu quand on n’a jamais eu à le faire… Bref, je ne sais pas quoi en penser, alors on verra.
Le psy recoupe ça avec le profil dressé par les inventaires de personnalité. Puis il rend un avis, qui peut être favorable, défavorable ou mitigé. J’imagine (sans certitude) qu’un avis mitigé demande un examen plus approfondi des notes données aux autres épreuves, et qu’un favorable sera décisif. Le défavorable… bon ben on a compris, quoi x)



Voilà un peu où j’en suis. J’aurai les résultats d’ici deux semaines encore. C’est un peu long. Et après ça, il y aura encore la visite médicale (on en parlera mieux si je vais jusque là), et après encore l’attente de la fameuse lettre qui m’informera de l’incorporation… Que d’attente !

Si vous avez des questions, j’y répondrai avec plaisir. Et sinon, rendez-vous le 14 février pour savoir ce que ça aura donné :wink:

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